Initiation au Géoportail
Initiation à la recherche, la structuration et la récupération d’images aériennes et d’informations spatiales sur le Géoportail
L’IGN (désormais IGNF pour « Forestier ») met en ligne un très grand nombre de données cartographiques gratuites ou payantes. Attention, même pour les données gratuites, l’utilisation des données IGN est soumise à mentions légales. De plus, si vous téléchargez des données gratuites, vous devez vous identifier. Je conseille fortement d’aller sur l’espace professionnel de l’IGN lire les conditions de gratuité des données, mais également les mentions légales sur le site du géoportail. Dans tous les cas et sur tous les travaux que vous réalisez, mentionnez l’origine de vos documents de base.
Nous allons utiliser 2 sites qui sont en fait étroitement liés, sauf que la récupération des données ne se fera pas, hélas de la même manière. Le géoportail « classique » pour déterminer des vues actuelles : https://www.geoportail.gouv.fr/ Les images anciennes stockées sur un site spécifique : https://remonterletemps.ign.fr/
Commençons par le site de recherche actuel, le géoportail. L’interface de départ est un simple moteur de recherche de lieu. Première remarque… il ne trouve pas toujours !!!! Par exemple ici, je souhaite me rendre à la base nautique de la Ramée à Tournefeuille (31170) et… Il ne trouve pas. Je préconise donc, soit d’avoir une adresse exacte, soit de procéder par approximation puis par navigation. Ici nous allons donc tout simplement taper : 31170
Le Géoportail s’est localisé sur le barycentre de la commune de Tournefeuille et affiche la photo aérienne la plus récente. Des menus sur les onglets gauche et droite qui s’ouvrent ou se ferment. Le premier onglet droit correspond aux couches que l’on souhaite afficher. L’onglet « Plus de données » ouvre le menu « CARTES » de gauche et permet d’aller chercher d’autres couches de données. Ce menu « CARTES » peut également être ouvert ou fermé spécifiquement
Je vais maintenant centrer ma vue sur le lac de La Ramée. Hélas, avec la molette la souris ou les boutons + et – je n’arrive pas à avoir la vue qui m’intéresse : soit trop haut, soit une partie tronquée. J’ai la possibilité d’aller écrire directement en bas à gauche, l’échelle de visualisation souhaitée. Attention, il s’agit bien d’une échelle de visualisation, qui, par conséquent, est fonction de votre écran !
On va donc pouvoir créer une « carte » constituée de couches multiples superposées. Attention, il ne s’agit pas d’une combinaison de couches capables de réalisées des calculs comme sur un SIG, mais bien de couches superposées visuellement. A droite, le menu « Plus d’outils » permet de rendre la couche visible ou non, de définir son degré de transparence, les infos associées, et de la supprimer. Ici par exemple, nous avons superposé 3 couches : photo aériennes, parcelles cadastrales, réseau hydro. Pour gérer l’ordre des couches affichées : on prend le petit icône à droite et on déplace vers le haut ou le bas.
L’incroyable base de données !
Le Géoportail propose donc dès le départ 4 couches de visualisation de base : Les images aériennes, la carte IGN, les parcelles cadastrales, le plan IGN. Mais on peut accéder à une foule assez incroyable de fonds de carte, mais attention, pas forcément sur toute la France et parfois à des échelles difficiles à traiter.
Afficher les images au-dessus de « chez vous » (si vous habitez dans une maison). Zoomer au maximum : quels sont les éléments que vous pouvez distinguer ? Pourquoi ? Quelles sont les plans qui peuvent être intéressants à cette échelle.
Première approche diachronique
Avant d’aller directement sur le site « remonter le temps », il vous est proposé en fond de carte une photographie aérienne entre 1950 et 1965 sur la zone. C’est peut-être déjà très intéressant pour une future étude diachronique… Par contre, impossible de connaître la date exacte de la photo (ou alors je n’ai pas su trouver !)
En plus des fonds de carte (16 types de fonds différents quand même !!!) vous pouvez accéder à des données thématiques linéaires, ponctuelles, statistiques… issues des différentes sources d’informations associées à l’IGN. Pour la petite histoire, voici la liste (impressionnante !) des producteurs de données associés à l’IGN et compatibles avec le Géoportail
Chaque donnée thématique est subdivisée en sous-données. Par exemple, la couche hydrographie est dans le thème « Territoires et transports / eau ». Ici, nous avons été chercher les piscines et golfs dans « sociétés et loisirs », les routes dans « Transports » les parcelles cadastrales dans « Foncier ». Sur la droite, l’onglet du bas « afficher la légende des couches » permet de connaître la sémiologie graphique utilisée (quand une légende est associée !)
Afficher les images au dessus de « chez vous » (si vous habitez dans une maison). Allez chercher les données thématiques susceptibles de vous être utiles à l’échelle de votre habitat. Lesquelles ? Pourquoi ?
Vous avez donc la possibilité de créer une carte ou un plan avec des fonds de carte qui existent déjà, des données thématiques, mais également avec des « objets » : textes, points tracés, polygones… que vous allez vous-même créer : menu de droite « outils, puis « annoter la carte » 2 sous-menus : création / édition. Le plus simple est de d’abord créer vos objets : points – lignes – polygone – texte. Puis de choisir dans les outils d’éditions les changements que vous voulez apporter à vos objets (on clique sur ce qu’on veut faire à droite, puis on sélectionne l’objet sur la carte) :
- éditer les tracés (changer la position des points par exemple)
- modifier l’apparence (couleur, épaisseur…)
- Modifier les infos
- Supprimer l’objet
Abordons dès à présent le problème de la sauvegarde des données sur le géoportail. Nous verrons que sur « remonter le temps » nous pourrons enregistrer directement les images aériennes sous forme de fichiers de type jpg. Pas sur le géoportail ! 3 solutions (dont aucune n’est vraiment satisfaisante !) :
- Faire une capture d’écran et récupérer le fichier sous forme d’image en externe. C’est ce qu’on fait généralement… faute de mieux…
- Enregistrer le travail : on va alors faire appel au menu « MES CARTES ET DONNÉES » qui peut être pratique, mais il faut créer un compte et se loguer. C’est très simple et pas du tout intrusif : un mail, un password. Je le recommande vivement. Mais attention, le travail sera sauvegardé dans le cloud que l’IGN va vous créer quand vous serez sous le géoportail, en aucun cas sous forme de fichiers que vous pourrez récupérer et exploiter localement !
- Exporter le travail en KML pour, par exemple le télécharger directement sur Google Earth. Intéressant, mais il ne va vous exporter que les objets que vous aurez créés, en aucun cas les couches affichées.
Bien sûr, il est aussi possible d’imprimer directement le travail…
Toujours dans le menu « outils », le géoportail propose des outils de mesures assez impressionnants (et très probablement plus fiables que Google Earth !!!). Toujours le même principe : un clic je démarre, un autre clic je continue, un double clic je termine. Le profil altimétrique par exemple peut être d’un très grand secours ! Je passe sur les isochrone et l’azimut. Malheureusement… il n’est pas possible de sauvegarder les mesures !! Snif !
L’objectif de cet exercice consiste à refaire exactement ce qui avait été fait avec Google Earth et de le comparer sur la carrière de Gélis (voir cours « Google Earth ») Quels sont les changements entre les 2 vues, les 2 polygones ? Pourquoi ?
Il est possible d’intégrer des éléments extérieurs (géolocalisés) en format KML, GPX, WMS… Attention il faut d’abord aller chercher le fichier, puis cliquer sur importer. Ici par exemple, un petit icône de bateau généré sous Google Earth et importé sous forme KML. C’est chouette non ? Il va alors créer une nouvelle couche avec les données importées. Couche qu’on peut bien sûr supprimer dans le menu « carte en cours »
Localisation / Plein écran / 3D
Pour finir, les trois petits icônes en bas à droite. Le premier propose de vous localiser exactement si vous êtes avec des données compatibles GPS, téléphones portables, connexion Internet… Attention, si vous activez cette commande il va vous localiser (soit en direct, soit par triangulation), ce qui, chez certains peut-être considéré comme des données personnelles… Sinon, il va centrer l’image sur la zone de travail. Le second (peut-être le plus utile) permet de passer en mode plein écran, très intéressant quand on fait justement de la capture écran ! Enfin le troisième est une possibilité de faire une représentation 3D. Un interface spécifique a été développé et il peut être utile de le télécharger : VirtualGéoGP. Mais bon… rien à voir avec les fonctionnalités 3D de Google Earth !!!!
le Géoportail est un extraordinaire outil par la quantité et la qualité des données et images qu’il est susceptible d’afficher. Quel pays au monde peut se targuer d’avoir des cartes géolocalisées et rectifiées du XVIIIe avec Cassini et une couverture quasi complète du territoire en photographies aériennes depuis les années 1940 en passant par les cartes d’État-Major de 1820 ! Ses limites ?
- La couverture de la France et des DOM-TOM uniquement
- Une interface de dessin et de mise-en-page plutôt succincte
- La quasi impossibilité de récupérer gratuitement les données sources.
Heureusement, l’IGN, depuis quelques années, a mis en ligne des images anciennes qui elles (pour certaines) peuvent être récupérées gratuitement. C’est le site « remonter le temps » …